Madame rêve d’atomiseurs – INFOS

 

La compagnie Vol de Nuit

Formée en 2010 dans le cadre du festival Espacestand! à Moutier, la compagnie Vol de Nuit rassemble aujourd’hui près d’une soixantaine d’adhérents du Jura historique. Ses membres sont des amateurs ou des professionnels passionnés par le théâtre : jeu, costumes, scénographie, lumières.

En 2018, un groupe d’improvisation se forme au sein de la troupe. Depuis lors, le groupe d’impro s’est produit à plusieurs occasions dans des spectacles publics ou scolaires. Des intervenants externes entraînent régulièrement l’équipe pour lui permettre de progresser continuellement.

Le nouveau spectacle de la compagnie Vol de Nuit, Madame rêve d’atomiseurs, s’inscrit dans la tradition des formats longs d’improvisation, à ceci près que les personnages et le lieu sont les mêmes de soir en soir, tandis que l’histoire est improvisée chaque soir, en fonction des choix du public et du maître de cérémonie.

 

 

Nicolas Steullet, metteur en piste

Enseignant de théâtre : école primaire, écoles secondaires I et II
Médiateur culturel : fOrum culture, Coordination Jeune Public
Metteur en scène : La Visite de la vieille Dame (2020), Pinocchio (2019),
Psycho Clito 2 (2017), Psycho Clito Punk(2016), La Cantatrice chauve (2014),
Peur du Loup ? (2013)…
Créateur lumières : Le Dindon (2018), La Réunification des deux Corées (2017), Abélard (2016)…
Comédien : Helvet Underground (2018), La Cantatrice chauve (2014 – 2016), Funérailles d’Hiver (2015), Nahia(2012)…

 

 

Sophie Studer, joueuse

Secrétaire : HEP-BEJUNE
Mère : maison
Comédienne : La Visite de la vieille Dame (2020), Huit femmes (2019),
Le jeu de la vérité (2018), Le béret de la tortue(2017), Histoire de rire (2014),
La Nuit de Valogne (2011)…

 

Marinel Mittempergher, joueur

Civiliste : écoles primaire et secondaire de Courrendlin
Musicien : Les Filles des Résilles (2020), Médée (2017)…
Comédien : Petites Victoires (2018), Helvet Underground (2018),
Some think it’s noise I think it’s pretty (2017), Les Jardins des Gueules rouges (2017),
La Troupe de Molière (2016)…

 

 

Note d’intentions

Le projet Madame rêve d’atomiseurs est tout d’abord né de l’envie de travailler avec une comédienne — Sophie Studer — et un comédien — Marinel Mittempergher — qui partagent de belles capacités d’improvisation, d’écoute et de réaction face au public. L’envie, aussi, d’explorer l’univers des idiots et des clowns, de travailler sur l’échange avec le public.

Dans un premier temps, le travail avec les acteurs a été guidé par la dramaturgie et les personnages de Madame Marguerite de Roberto Athayde, qui met en scène une enseignante donnant son premier cours à de nouveaux élèves. Façonnée par une éducation stricte, Madame Marguerite triture à son tour ses élèves comme de la pâte à modeler pour les faire correspondre au rôle qu’elle envisage pour eux dans la vie. Elle est particulièrement virulente envers un élève, dadais, sorte d’idiot ignorant des conventions sociales. De ces premières explorations sont nés nos deux personnages qui forment un couple clownesque et tragi-comique, Madame Blanche et Monsieur Auguste.

Madame Blanche, c’est la maîtresse d’école. Dans la classe, tout lui appartient : les objets, les concepts, les gens. Elle est originaire des Franches-Montagnes et adore exhiber son sapin de poche. Elle est déterminée, puissante et perdue, dure et caressante. Elle tente de garder la face quoi qu’il arrive. Elle est poétique et hagarde. Madame Blanche prie beaucoup et adore se punir elle-même.

Monsieur Auguste, c’est le cancre de la classe. Il est enthousiaste et toujours au taquet. Il aime le chant, la musique et taper sur des trucs. Il veut faire plaisir. Il est amoureux de sa cousine Joce. Il adore les acrobaties. Il parle peu et hésite beaucoup.

Dans un second temps est né un autre personnage essentiel au spectacle, la Truite. Il s’agit du maître de cérémonie, de celui qui guide le public dans l’univers de Madame Blanche et de Monsieur Auguste. Au gré de ses envies, et de celles du public, il impose aux improvisateurs tel accessoire, telle musique, tel style théâtral. Il met en valeur les idiots et fait le lien entre eux et le public.

Le public joue également un rôle central. Il est écouté par l’actrice et l’acteur qui chaque soir improvisent une histoire pour lui. Les spectateurs plongent dans un univers de plus en plus absurde, peuplé par les élans inconscients des personnages. Un univers dans lequel l’art est source de salut.

Le spectacle a lieu dans une salle de classe. Au début.